Association REFLEXION

ALAIN MARDEL COMEDIEN ET FORMATEUR



ALAIN MARDEL


- COMÉDIEN -

- ENSEIGNANT THÉÂTRE -
cours hebdomadaire pour adultes, enfants, personnes âgées ...

- FORMATEUR
-
Animation de stage de Développement personnel par le théâtre : 
Prise de parole
développement de la confiance en soi

-ANIMATEUR-
Atelier d'écriture de scénettes de théâtre

-COACH-
séance de coaching individuelle sur la prise de parole


Tél 77 20 52

Salle Le Papillon Bleu

Lieu : 40, rue de la république.

Immeuble Moraré. Centre ville.

1er étage au fond du couloir.


voir menu calendrier du site pour les dates des stages, et des ateliers.

https://reflexion.blog4ever.com/blog/lire-article-149290-2295957-atelier_ecriture_de_scenettes_de_theatre_2011.html







article paru dans les nouvelles calédoniennes en 2099
l'invité du jeudi

La scène, îlot de rêve.

Du charisme, ça, Alain Mardel n'en manque pas. Cet autodidacte comme il n'aime pas se définir est pourtant bel et bien un exemple du traditionnel « quand on veut, on peut ». Dernièrement vu à l'affiche de son monologue « Marin à l'ancre » tiré des lettres de Bernard Giraudeau, ce comédien, metteur en scène et écrivain a derrière lui un parcours hors du commun.

Qui ose avouer avoir lu son premier livre à 19 ans ? Quittant l'école à 13 ans, Alain Mardel découvre la lecture à la terrasse d'un café, six ans plus tard. Assis à une table, il voit son voisin de table oublier un livre. La couverture pleine de couleur l'attire. C'est décidé, il vole ce livre. Et quel livre « Le vieil homme et la mer » qu'il mettra plusieurs semaines à déchiffrer. S'en suit alors une boulimie littéraire : Balzac, Dostoïevski, tous les grands auteurs y passent. « Je sais que c'est difficile à croire mais je me souviens d'une émotion en lisant “Crime et châtiment”. J'étais tellement empli d'émotion que j'en ai eu le souffle coupé. » Il vit alors un changement radical. Cinq ans plus tard, il feuillette l'Express, alors qu'il travaille comme télévendeur. Il tombe sur l'annonce des cours de théâtre Simon. À peine le téléphone raccroché le voila parti en direction de l'école pour s'inscrire. Seulement il doit d'abord apprendre un texte. Mais ce passionné impulsif portera son dévolu sur le monologue de Ruy Blaze. Il mettra alors deux mois à l'apprendre et à se présenter à nouveau au cours de théâtre. « Vous jouez très mal, mais il y a quelque chose », annonce l'examinateur. Alain Mardel vient de succomber au théâtre. « C'est comme une drogue. Une fois qu'on y a goûté on ne peut plus s'en passer. Quand on va vraiment dans le théâtre, on n'en sort pas. » Ce rapport vibrant avec les mots, la scène, les personnages Alain Mardel le chérit. « Je ne connais pas de meilleur îlot pour vivre que la scène ». Pourtant après un an au cours Simon, il décide de partir. Il n'y apprend rien. Il prend alors des cours avec Max Naldini et crée « la troupe du guichet » avec six de ses camarades de l'époque. Il décide de monter des pièces en les écrivant. « On n'était pas très doué au départ. » rigole cet homme qui porte un regard posé sur son passé.
C'est ainsi pendant huit ans, mais la réalité du métier fait qu'Alain Mardel en « a marre d'être pauvre. J'arrête d'embêter les spectateurs ». Cette parenthèse dans sa vie d'artiste lui ouvre les portes de l'amour.

« Tout est pulsionnel chez moi. Mon destin est là. Ce livre sur la table, cette publicité. C'est l'univers qui m'envoie ça. Ce sont les mots qui dirigent ma vie » 

Alors commercial, il rencontre sa femme. Bientôt parent, le couple décide d'élever leur fille au bord de la mer. Et les voilà depuis maintenant treize ans en Nouvelle-Calédonie. « C'est ma fierté de l'avoir vu grandir ici ». Ici justement, c'est Isabelle De Haas qui lui remet le pied à l'étrier. « Je lui suis vraiment très reconnaissant. J'ai su en remontant sur scène que je n'arrêterais plus. » La « Fokesasorte compagnie » voit le jour. Désormais, la troupe, c'est lui avec ses monologues. « Je voulais me prouver quelque chose. À 50 ans, c'était une marche à gravir. Quand on veut réellement quelque chose, les choses se mettent en place autour ».
« Je suis très heureux, j'ai eu beaucoup de chance en volant Hemingway. Ca aurait pu être Pif le chien, quoi que, je serai peut être dessinateur. »

À la lecture du livre de Bernard Giraudeau, il a le déclic. Il a senti « une ressemblance d'âme ». Hormis ses spectacles en création, ses livres, son court-métrage qu'il compte présenter au festival de La Foa en 2010 (1er prix du scénario par la Province Sud), l'artiste au grand cœur mène des projets sociaux dans les maisons de quartiers auprès de jeunes déscolarisés ou handicapés. C'est pourquoi il développe des ateliers de prise de parole en public « pour un public qui n'a pas forcément l'occasion ou le droit de le faire. » Car comme il le souffle « On a toujours besoin de dire quelque chose ».

Sandrine Cardon



21/07/2009
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